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Du côté de ma Drôme

L'histoire d'un rêve

"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).
"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).

"Un jour du mois d'avril 1879, en faisant ma tournée de facteur rural à un quart de lieu avant d'arriver à Tersanne. Je marchais vite, lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin. Je voulus en connaître la cause. Je fus très surpris de voir que j'avais fait sortir de terre une pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu'elle n'était pas seule. Je la pris et l'enveloppais dans mon mouchoir de poche et je l'apportais soigneusement avec moi me promettant bien de profiter des moments que mon service me laisserait libre pour en faire provision. A partir de ce moment, je n'eu plus de repos matin et soir". (Extrait de la lettre de Ferdinand Cheval à l'archiviste départemental André Lacroix, 1897).

Un jour du mois de janvier 2019, à quelques heures de la fermeture annuelle du site, me voilà à nouveau en train de déambuler dans le palais le plus célèbre de la Drôme. Comme plus de 170 000 visiteurs venus du monde entier en 2017. "A voir une fois dans sa vie", écrit le Guide du Routard. "Belle curiosité", "impressionnant", "magnifique", "surprenant", "un lieu hors du temps"... "Du rêve, de la folie, de l'originalité, de la loufoquerie"... "Un fou ou un génie, allez savoir!", commentent les internautes.

Avec une naïve prétention, et sous prétexte de mes origines drômoises et de mon pèlerinage annuel dans ce lieu qui me fascine toujours plus à chacune de mes visites, je pensais connaître le palais et son fondateur presque par coeur. Quelle heureuse erreur! Un soir du mois de décembre 2018 à Valence, je suis une privilégiée car j'ai la chance de pouvoir découvrir en avant-première le film du réalisateur Nils Tavernier et de la productrice Alexandra Fechner, tout simplement intitulé "L'incroyable histoire du Facteur Cheval". 

La productrice Alexandra Fechner et le réalisateur Nils Tavernier lors de l'avant-première du film au cinéma "Le Navire" à Valence, le 4 décembre 2018.

Il n'était pas évident de raconter en moins de deux heures de grand écran 33 années, 10 000 journée et 93 000 heures d'un songe devenu réalité par la persévérance, celle-là même que certains nomment folie ou génie, d'un homme, Ferdinand Cheval. Un rêve qui trouve son origine dans les paysages qu'il traverse à pied lors de sa tournée de facteur, dans les magazines illustrés qu'il distribue, et à travers les premières cartes postales qui apparaissent alors. Nous sommes en 1879, Ferdinand Cheval a 43 ans, et il commence une oeuvre unique, "un monument original", "un palais imaginaire", "le travail d'un seul homme", comme il est gravé sur les façades. "En créant ce rocher, j'ai voulu prouver ce que peut la volonté", écrit-il aussi à l'intérieur de son Palais. Mais qu'est-ce qui le soir, quelque soit la saison, dans la chaleur ou dans le froid, sous le soleil, la pluie ou la neige, après 10 heures de marche et une tournée postale d'une trentaine de kilomètres, motive ce modeste facteur rural à grimper sur son échafaudage en bois jusque tard dans la nuit pour faire pousser ce château de pierres dans son jardin ?

Elle s'appelle Alice, elle est un petit bout de fille née en 1879, qu'il a eu avec Claire-Philomène Richaud, épousée en secondes noces. A cette petite princesse qu'il aime tant, Ferdinand Cheval veut offrir un palais. "A la source de la vie, j'ai puisé mon génie"... C'est cette histoire d'amour entre un père et sa fille, mais aussi avec son fils ainé Cyrille, né de sa première union avec Rosalie Revol, qu'ont voulu raconter Nils Tavernier et Alexandra Fechner. "Nous n'avions pas envie d'un film qui soit une avalanche de faits historiques. Mon choix a été de raconter une histoire d'amour. C'est un film sur la famille, la tendresse, le dépassement de soi, sur la filiation et sur la différence" a expliqué Nils Tavernier lors de l'avant-première.

"C'est un film sur un homme qui est totalement différent et qui va jusqu'au bout de son rêve. Cette histoire me fascine. Cet homme est un mystère qui me fait du bien" (Nils Tavernier).

Loin de moi l'idée de faire une critique du film, je laisse cela aux professionnels de l'exercice. Mais juste dire que j'ai été profondément touchée par ce film, tout en émotions et en silences, le facteur Cheval n'étant pas des plus bavards. A peine sortie de la projection, j'ai eu envie de retourner à Hauterives revoir encore le Palais, tant je l'ai découvert autrement à travers la caméra de Nils Tavernier. Quant à Jacques Gamblin, il ne pouvait en être un autre pour interpréter le Facteur Cheval, ne serait-ce déjà que par la ressemblance physique troublante entre les deux hommes. Puis par ces gestes gracieux qu'il exécute quand il cimente ou sculpte ses pierres. Par son regard, yeux plissés, qui dirait-on, se porte toujours vers l'horizon, vers le ciel, vers son au-delà à lui. Enfin, par la poésie dont il enveloppe ce personnage un peu rustre. Et puis, il y a Laetitia Casta, magnifique, en femme aimante, soutien infaillible de son époux et de sa "folie de palais". 

"J'ai choisi Jacques Gamblin parce qu'avec un personnage qui n'était pas bavard, j'avais besoin d'un acteur qui crée de l'empathie. Il fallait que l'émotion passe par le jeu d'acteur dans le silence" (Nils tavernier).

Que vous connaissiez ou non le Palais Idéal, que vous l'aimiez ou non, que vous soyez Drômois ou non (et oui, ça arrive hélas!), n'hésitez pas à aller voir "L'incroyable histoire du Facteur Cheval", qui sort ce mercredi 16 janvier au cinéma, et tourné à Hauterives bien sûr, mais aussi à Mirmande et en Ardèche. Grâce à la magie du cinéma, vous verrez l'édifice se (re)monter sous vos yeux et le survolerez même, via les prises de vue faites par drone. Plongez-vous également dans le livre écrit par Nils Tavernier, intitulé "Le Facteur Cheval, jusqu'au bout du rêve", dans lequel le réalisateur retrace l'histoire de Ferdinand Cheval, livrant des archives inédites, et y explique la genèse du film. Un projet accompagné par Cinéda, la commission du film Drôme-Ardèche, basée à Montélimar, et qui intervient en amont des tournages effectués dans les deux départements pour répondre aux demandes et aux besoins des équipes cinématographiques. Mais ceci est une autre histoire que je vous raconterai dans un prochain article, à paraitre dans quelques jours.

À Gauche, Jacques Gamblin ; À droite, Ferdinand Cheval.

Et une fois sorti du cinéma, programmez donc une escale dans ce lieu visité et salué par tant de personnalités, d'André Breton à Picasso, en passant par le photographe Robert Doisneau, qui l'a immortalisé en photos dans les années 50. Autant d'hommages à découvrir dans le musée attenant à cet édifice tant moqué et critiqué à l'époque de sa construction et qui ne sera classé monument historique qu'en 1969, au titre de l'art naïf.

Prenez le temps de parcourir le monde du facteur Cheval à travers son palais, du temple indou au chalet suisse, en passant par la Maison Blanche ou la mosquée arabe. Promenez-vous au milieu d'étranges arbres, de cascades, mais aussi de toutes sortes d'animaux : pieuvre, biche, caiman, éléphant, pélican, ours... Traversez la galerie ornée de frises de coquillages envoyés de Marseille par le neveu de sa femme. Grimpez sur la terrasse où trône la première pierre ramassée par Cheval, celle-là même qui le fit trébucher. Chuchotez à l'oreille des trois géants César, Archimède et Vercingétorix (vu leur taille, vous aurez leurs chevilles comme interlocutrices!).

L'échafaudage en bois reconstruit pour le film.

Sur la façade sud est resté l'échafaudage reproduit pour les besoins du film. Levez-les yeux et comme Ferdinand Cheval, observez. Au bout de cette échelle de fortune, il y a l'histoire d'un rêve. Il y a le rêve d'un homme. 

De mon côté, je me suis plu à imaginer que si le Petit Prince de Saint-Exupéry, pendant son voyage sur Terre, avait fait escale à Hauterives entre 1879 et 1912, années de construction du monument, il aurait dit à Ferdinand Cheval en regardant son palais : "C'est véritablement utile puisque c'est joli".

G.V.

Tout est dit, inscrit dans la matière et dans les formes. Il suffit d'ouvrir son coeur comme lui l'a fait au gré de ses tournées et d'y laisser entrer le ciel.

Nils Tavernier, "Le Facteur Cheval, Jusqu'au bout du rêve" - Ed. Flammarion

Le film "L'incroyable histoire du Facteur Cheval"  sort au cinéma ce mercredi 16 janvier 2019. A découvrir aussi "Le facteur Cheval, jusqu'au bout du rêve", de Nils Tavernier, sorti en octobre 2018 aux éditions Flammarion.
Le film "L'incroyable histoire du Facteur Cheval"  sort au cinéma ce mercredi 16 janvier 2019. A découvrir aussi "Le facteur Cheval, jusqu'au bout du rêve", de Nils Tavernier, sorti en octobre 2018 aux éditions Flammarion.

Le film "L'incroyable histoire du Facteur Cheval" sort au cinéma ce mercredi 16 janvier 2019. A découvrir aussi "Le facteur Cheval, jusqu'au bout du rêve", de Nils Tavernier, sorti en octobre 2018 aux éditions Flammarion.

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Pour en savoir plus :

- Sur le Palais Idéal du Facteur Cheval > www.facteurcheval.com

Fermeture annuelle du Palais du 7 au 20 janvier 2019 inclus.

- Sur Hauterives et la Drôme des Collines > www.dromardeche.fr

- Sur Nils Tavernier > www.nilstavernier.com

Photos du Palais Idéal : Du côté de ma Drôme.

Photos du tournage : Jean-Loup Cardey.

L'histoire d'un rêve

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