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Du côté de ma Drôme

A la table du colibri

(Photo Jean Delmarty - www.jeandelmarty.com)

Il était évident qu'un restaurant avec un nom pareil, cela allait m'interpeler... Lors d'un passage non prévu à Crest, j'aperçois la petite pancarte au détour d'une rue, et ce nom à côté de la fourchette et du couteau, "La part du Colibri". J'avais entendu parler de cet établissement qui était en train de se monter dans la rue principale de Crest, mais je ne savais pas qu'il était déjà ouvert. Cela tombe bien, il est l'heure de dîner!

L'intérieur est simple mais chaleureux, et mon regard se pose sur une citation accrochée au mur : "On  ne peut pas sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout". C'est signé l'Abbé Pierre. 

A l'accueil, il y a Lisa Bergeret et aux fourneaux, Ismaël Flores Aguilar. Le jeune couple -elle a 24 ans et lui 26 ans- s'est rencontré dans la Drôme, et ont eu un coup de coeur pour le département. Restaurateurs de métier, ils se décrivent eux-même comme écologistes engagés et même altermondialistes. "Et dans la Drôme, nous avons senti qu'il y avait quelque chose à faire au niveau écologie, car les gens ici sont très sensibilisés à tout cela". 

Evidemment, qui écrit "La part du Colibri" sur sa porte d'entrée laisse planer sur son établissement l'ombre de Pierre Rabhi. "Il nous a beaucoup inspiré. Nous avons lu ses livres et visionné ses conférences et interventions télévisées" explique Lisa, "C'était un peu notre façon de lui rendre hommage, de le remercier pour ce qu'il nous a apporté. Et nous aussi, à travers notre restaurant, nous essayons de faire notre part!".

Ici, bien sûr, tout est local et de saison, principalement bio. Et avant de mettre à la carte un nouveau met, Lisa et Ismaël vont rencontrer le producteur ou l'éleveur et visitent l'exploitation. Ismaël se plait à définir sa cuisine comme "saine et éthique". Et leur démarche s'inscrit plus globalement dans la totalité de leur établissement. Ici, les emballages individuels ne sont pas les bienvenus. Sur la porte est affiché le logo d'Enercoop. La peinture sur les murs est naturelle. Les sets de table sont 100% recyclés. Les serviettes sont en ouate naturelle, et issues des forêts durables et d'encre à base d'eau. Le compost obtenu à partir des déchets végétaux est récupéré par la mairie, et redonné à des agriculteurs. Les ardoises sur lesquelles sont inscrites les citations inspirantes sont d'anciennes fenêtres chinées qui ont trouvé une nouvelle vie. Même les tickets de caisse sont réutilisés pour faire les plans de tables! Et un petit mot demande gentiment de prendre soin des petites plantes déposées avec sobriété (heureuse) à coté de nos assiettes, si l'on veut qu'elles nous accompagnent longtemps.

"Nous souhaitons sensibiliser les gens en leur montrant qu'il est possible de manger bien, tout en étant correct avec l'environnement. Chacun peut faire ce travail et respecter la planète" poursuivent-ils en citant Gandhi : "Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde".

Ce soir-là, le risotto aux champignons et petits légumes, les filets de truite ou l'oeuf cocotte au picodon et lait d'avoine ont fait l'unanimité... "Inventive et raffinée" sont les deux autres mots choisis par Lisa et Ismaël pour évoquer leur carte. A juste titre! Sur la page Facebook, les commentaires sont élogieux. D'autant que les plats qu'ils proposent peuvent convenir à tous les régimes alimentaires : omnivore, végétarien, végétalien ou sans gluten. Et que le couple entend ajouter bientôt quelques recettes véganes. "Nous voulons inciter les gens à réduire leur consommation de viande et en leur faisant découvrir de nouvelles saveurs, leur montrer qu'un plat n'a pas forcément besoin de chaire animale pour être savoureux, et ouvrir les esprits et les papilles à de nouvelles perspectives grâce à nos assiettes!".

Tout juste ouvert en avril dernier, "La part du Colibri" s'est rapidement fait un nom, à tel point qu'il vaut mieux réserver désormais! 

Et c'est tant mieux, car cela signifie que le colibri poursuit son vol...

G.V.

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour jeter sur le feu. Après un moment, le tatou agacé par cette agitation dérisoire lui dit : "Colibri ! Tu n'es pas fou ? Ce n'est pas avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu !" Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."

Légende amérindienne, racontée par Pierre Rabhi.

 

***

Pour en savoir plus :

- Sur le restaurant "La part du Colibri", 27 rue Archinard, à Crest > Tél. 04 75 43 00 67.

- "La part du Colibri" est aussi sur Facebook : www.facebook.com/lapartducolibri.fr/

- Sur la ville de Crest > www.mairie-crest.fr

Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.
Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.
Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.
Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.
Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.
Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.

Et du coup, avant d'aller s'installer à la table du Colibri, on en a profité pour faire un petit tour dans les ruelles de Crest.

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